En une devanture
Au guichet de morte fortune
On cherche le comptoir du temps,
Le factionnaire y tient notre urne
Qui cèle, de nous, le restant.
Combien de jours ou combien d’heures,
Le préposé nous éconduit,
Le registre s’emplit des leurres
Où seul le passé nous conduit.
Trace toujours ta perspective
Aux agenda de ton futur,
Tout cela n’est que prospective,
Lettres inscrites sur un mur.
Demain se vide de son sang,
Ainsi au fur et à mesure,
À vivre en l’éternel pressant
Sa rive n’est qu’appogiature.
Le temps n’est que cette imposture,
Étrange où se meurt notre vie,
Image en une devanture,
En son non-être il nous convie.
août 2013