Quand l’espérance meurt
Je porte encor mon pas dans le sein de la foule.
Il est en chaque jour une onde qui s’écoule,
Rien ne la rendra plus, ce n’est qu’un souvenir,
Le seuil qui vient mourra dans un proche avenir.
Ainsi nous avançons en ce déséquilibre,
Dans l’illusion de soi et celle d’être libre,
Prisonnier de nous même et prisonnier du temps,
Dans l’espoir éperdu d’un possible printemps.
Hélas, en nos saisons il n’y a nul rebours,
Le gel qui nous attend en pétrifie le cours,
La nuit seule est promise et son obscurité.
Nous projetons notre âme en cette immensité,
Où le doute qui veille inscrit son désarroi
Quand l’espérance meurt en son amer charroi.
avril 2015