L’alcool de notre joie
Au silence des cieux où notre cœur pérore
Il est une agonie inscrite en chaque jour ;
Au glas de nos poitrines le temps fait sa gigue,
Où l’œil rond de l’horloge impose la cadence.
Et lors chacun s'y met et tente un peu sa danse,
Allons va, de l’allant, tâche d’être un bon zigue ;
Esquissant un sourire à la gueule du four
On dresse sa parade au défaut de l’aurore.
Notre flamme s’allume en ce crématorium,
Il n’est de feu de paille où s’éclaire la nuit,
Et les astres sont nus qui meurent aux lointains.
Les cieux ne sont jamais que des vidoirs certains,
Ce qui donne à aimer tout à la fois nous nuit,
L’alcool de notre joie fourbit ce délirium.
avril 2013