La pieuvre

Publié le par Lionel Droitecour

... je sens, telle une pieuvre, / Un mal que je connais ceindre sa tentacule / À ma gorge oppressée ...

... je sens, telle une pieuvre, / Un mal que je connais ceindre sa tentacule / À ma gorge oppressée ...

Ma bouche muette appelle un poème incertain
Mais tu ne réponds rien, muse, à mon cœur malsain.
Ce n’est pas aujourd’hui que bâtirai l’œuvre
Et, prisonnier des murs, je sens, telle une pieuvre,

Un mal que je connais ceindre sa tentacule
À ma gorge oppressée, promise au crépuscule.
Or vainement je froisse un papier, telle soie
Dans ce silence amer, dépouillée de ta voie.

Là, dans l’heure maudite où mon cœur se dément
Pareil à une goule, un fauve ou un dément
Je m’approche du bord où l’abîme me hante.

Rien qu’un pas, ma douleur, puis dévaler la pente,
Fermer enfin les yeux sur l’obscure défaite
Et fondre dans l’oubli cette forme imparfaite…

septembre 2007

 

Publié dans La camarde

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T
Courage mon grand
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