Vagues aux nuages

Publié le par Lionel Droitecour

... Il est d’humbles naufrages en l’abysse splendide / Et tant de perditions qui n’ont plus de visages ...

... Il est d’humbles naufrages en l’abysse splendide / Et tant de perditions qui n’ont plus de visages ...

Je vois autour de moi d'impalpables linceuls,
Sous des drapés soyeux de matières dormantes ;
Ils semblent s’approcher, comme des oriflammes,
Gerbes, dans la grand voile en ondes dérivantes.

Passives incurvées qui colorent mes moires
J’y sens battre le cens où s’abouchent nos âmes,
Murmures silencieux de toutes les mémoires,
Horizon des vaisseaux qui s’y évadent, seuls.

Voici, je suis au bord de l’ultime inconnu,
Il est d’humbles naufrages en l’abysse splendide
Et tant de perditions qui n’ont plus de visages.

Miroirs ou paravents des vagues aux nuages
Nous irons, vocalise en la voûte limpide,
Mêler aux prosodies notre remord ténu.

février 2016

Publié dans Fongus, Marine

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M
Bonjour c'est émouvant !
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