L’autodafé

Publié le par Lionel Droitecour

La mort Saint-Innocent

Je me la fais saigner, ma blessure d’enfance,
Chaque jour un peu plus je rogne cette injure
Qui, sans cesse, à mon sein suinte ou bien suppure,
De moi-même je suis la corde et la potence.

Au sombre autodafé de ma propre personne
Je mène ma complainte, ainsi fait le bourreau,
Aux glas renouvelés de l’exil du tombeau
Tel, sur mon existence, un bourdon qui résonne.

Amère nostalgie, chienne de l’existence,
Tu mords en notre sein, au profond de l’intime,
En nous la tendre chair que la phonème pense ;

Et, rendu à l’ulcère où se forme la rime
En cet écho d’un cri qui termine une stance,
Tu n’es qu’un artifice où le doute s’intime.

décembre 2012

Publié dans Autobiographie

Commenter cet article

T
il est raide ton poème
Répondre
L
bonjour !<br /> mes meilleurs voeux pour 2018- une meilleure santé en priorité-<br /> bisous-
Répondre