Cantor

Publié le par Lionel Droitecour

... Et je m’abreuve en lui, cataracte d’amour / Où je renais, humain devant le point du jour ...

... Et je m’abreuve en lui, cataracte d’amour / Où je renais, humain devant le point du jour ...

Souvent je viens à Bach un peu comme un noyé
Et sa puissante main retient, au bord du vide
Où je voudrais m’enfuir comme le dévoyé,
Hors l’âme dévastée où bat mon cœur livide.

Et, dans l’ostinato des fugues et chaconnes,
Ou dans la passacaille, haussée au firmament,
J’entends appels ténus, impérieux, homophones,
Conjuguant l’espérance en mon linéament.

Alors j’ébauche un pas, encore, en cette terre
Sous son regard ardent, aux lois de l’harmonie
Qu’il fait jaillir et sonde, en la polyphonie.

Et je m’abreuve en lui, cataracte d’amour
Où je renais, humain devant le point du jour,
Suscité par un maître au verbe de lumière.

septembre 2007

Publié dans Musique

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