Extase d’un moment
Allez, va continue, évite la question,
Comme la fleur des champs contente toi du ciel,
De la tourbe nourrie d’un ego substantiel
Où ton songe divague au vent de l’émotion.
C’est assez pour ta vie de la brise qui passe,
Du chant d’or dans les nues que le matin caresse,
De la voix des lointains si le soir est en liesse,
Et la souffrance au moins, diluée dans l’espace.
Et nous vivrons, ainsi, agacés dans le jour,
Comme une humble corolle aux croisées du néant,
Pareil au verbe nu, dans l’ombre, à contrejour.
Et là, dessous le socle où git le firmament,
Rosée dans l’aube, larme au seuil de l’œil béant,
Irriguerons, ressaut, l’extase du moment.
mai 2012