Quarantaines
... J’aimerai tant connaître, encor, l’aimable joute, / Et le tendre babil de l’oiseau roucouleur ...
Un peu plus loin, là-bas, de verts enfants discutent.
Je n’entends pas les mots mais le chant de leur voix,
Leurs accents, leurs éclats. Cela monte, descend,
C’est un flot de questions, des « pourquoi ? », des « comment ? »
Un adulte, avec eux, sans doute, par moment,
Calme ce flot limpide et les rires naissant.
Comme cela est doux, hélas, mais loin de moi,
Quand de sombres pensées, dès lors, me persécutent.
J’ai vieilli de tous bords, mes joies sont incertaines,
Je ne sais où viendra ma prochaine douleur,
Chaque jour une ride à mon âme s’ajoute.
J’aimerai tant connaître, encor, l’aimable joute,
Et le tendre babil de l’oiseau roucouleur
Qui danse à la fenêtre où sont mes quarantaines.
février 2014