Pour seule saison
Je suis le songe d’une étoile,
Peut-être d’une galaxie ;
En moi gîte, matière noire,
La face cachée de la nuit.
Je sais que l’univers me fuit,
Que l’infini n’est qu’une moire ;
Le doute est ma seule praxie,
Mais rien, jamais, ne se dévoile.
Au gouvernail de la raison,
Qui songe en ma calligraphie
J’invente un ciel de phlogistique ;
À l’amble m’y perd, nostalgique,
Parcourant sa géographie,
La rime pour seule saison.
avril 2013