Fourmilière

Publié le par Lionel Droitecour

... Empêtré dans le faire essayons de penser, ... / Ainsi qu’en leurs ballet, mille obtuses fourmis ...

... Empêtré dans le faire essayons de penser, ... / Ainsi qu’en leurs ballet, mille obtuses fourmis ...

Nous sommes harassés du chant des solitudes,
Chaque jour un peu plus, mensonge à nos cœurs prudes,
Habillés du manteau des vaines avanies,
Comme oripeaux clinquants en les nuées ternies.

Vides le plus souvent, nos âmes sur la croix,
Fatiguées du délire au son des portes voix
Qui scindent à jamais, en nos déserts intimes,
Les deux berges du geste aux mœurs pusillanimes.

Empêtré dans le faire essayons de penser,
De produire du sens et, partant, d’avancer,
Ainsi qu’en leurs ballets, mille obtuses fourmis.

Nos demeures perdues qu’en reste-t-il, hormis,
Peut-être, sous l’azur, en fanons de lumière,
Un chœur inconsolé sur une fourmilière ?

juillet 2010

Publié dans Spiritualité

Commenter cet article