Éveil
... Éveille-toi, ma belle, et redeviens l'ogresse / Qui hante mon désir à l'orée de mes fièvres ! ...
Reverse-moi, encor, de ce vin d'allégresse,
Éveille-toi ma mie, le chagrin peut attendre ;
Ouvre tes bras, j'y viens verser ma véhémence
Pour griser de ton sein mon intime vertu.
Éveille-toi, ma mie, éveille-toi veux-tu ;
Les cieux se pâment d'or et le jour recommence,
Donnes moi ces soupirs que ma bouche veut prendre !
Éveille-toi, ma belle, et redeviens l'ogresse
Qui hante mon désir à l'orée de mes fièvres !
Il faut qu'avant le jour, enlacés, nous voguions
Vers l'abîme d'amour où je veux te surprendre ;
Ma douce maîtresse, libertinage tendre,
Éveille-toi ma mie, pour que nous réjouissions
L'aube qu’un vert démon attise sur nos lèvres !
avril 1991