À l’estran d’équinoxe

Publié le par Lionel Droitecour

... Et l’aimable minois des bambins qui nous cernent / revers de notre âge quand nous sommes vieux ...

... Et l’aimable minois des bambins qui nous cernent / revers de notre âge quand nous sommes vieux ...

L’enfance est la moitié, au moins, de notre vie,
Au bout du temps elle est cet exil étonné
Où, malgré soi, souvent, mélancolie nous plonge :
Peut-être est-ce folie de n’y pas retourner.

Et l’aimable minois des bambins qui nous cernent
Au revers de notre âge quand nous sommes vieux
En est comme l’éclat refroidi sur nos yeux,
Et le remord ardent sous la ride, creusé.

Las, la mort nous attend dans le proche horizon,
Que portera demain cette âme à peine éclose
Quand nous seront défaits comme un songe importun ?

Et c’est la nostalgie, ce fardeau qui nous ronge
Et fait nos jours pareils à l’estran d’équinoxe,
Sable jonché de bris et d’épaves sans voix.

juin 2011

Publié dans Nostalgie

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