Mausolée de la nuit
Il faut glisser vers l’infini
Sans doute, sans remord, sans cri,
Il est juste de se dissoudre,
Si vain de croire ou bien prédire ;
Geindre, craindre, gémir, maudire
Le temps s’entend à nous découdre :
Inutile qu’on se récrie,
Tout filera catimini.
Aux stances nues de l’espérance
Où s’élèvent nos mausolées
Solitude viendra nous prendre :
Dès lors il nous faudra tout rendre
Aux nuits fades, inconsolées,
Où sont nos âmes en partance.
juin 2011