Noroîts
Et, sans se récrier, tenter un nouveau jour,
Chercher cette balise en le vert océan,
Ce brisant redouté où guette l’échouage,
Le corps dans la mâture et le cœur au mouillage.
Ainsi que l’albatros errant aux altitudes,
Bercer l’âme gauchie de tant de solitudes ;
Ou, courant sur la mer comme le goéland,
De la houle et de l’onde hanter le bel amour.
Dans la course sans but où le cap n’est qu’un songe,
S'inventer une errance, en tirant sur sa longe,
Au déchant de l’étrave une destination.
Et puis, libre en l’azur défier l’horizon,
Pointant notre boussole aux dols des profondeurs,
Aux noroîts exaltants que bravent nos ardeurs.
décembre 2011