Recours

Publié le par Lionel Droitecour

... Oh, comme je voudrais à la source des jours / Remonter vers l’eau fraîche où baignaient mes séjours ...

... Oh, comme je voudrais à la source des jours / Remonter vers l’eau fraîche où baignaient mes séjours ...

Retrouverais-je un jour ce lieu que j’ai quitté
Qui m’est, comme l’aurore, un lieu d’éternité
Et la douce lumière éclairant mon chemin
Où mon âme se trempe, encore, au soir qui vient ?

Ou bien est-ce le songe égaré de l’enfance
Qui remue ses échos aux berges de l’absence
Et berce, en son roulis, d’éphémères amours ?
Oh, comme je voudrais à la source des jours

Remonter vers l’eau fraîche où baignaient mes séjours ;
Dans la grave tendresse où l’aïeule attentive
Chantonnait, doucement, en éclairant ma rive.

Oh, comme ce regard qui me faisait grandir
Manque à mon cœur volage, épris d’un souvenir,
Truchement du poème en son humble recours.

12 mai 2007

Publié dans Nostalgie

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A
Magnifique poème, cher ami, merci !<br /> <br /> Il nous ramène à la question essentielle, voire existentielle, "la beauté réside-t-elle en la chose observée ou dans le regard de l'observateur ?" <br /> <br /> On pourrait dire aussi : "la chose observée existe-t-elle sans le regard de l'observateur ?"<br /> <br /> Je crois que c'est l'observateur qui donne leur valeur aux choses, cela explique pourquoi les souvenirs d'enfance sont baignés de cette intense nostalgie, qui se rapporte plus à ce dont nous étions qu'à ce dont nous nous rappelons.<br /> <br /> Nous portions sur les choses un regard neuf, curieux, innocent, le monde était une source de découvertes, d'aventures et c'est ce qui en faisait l'intense beauté.
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A
Il faut bien sûr lire "qui se rapporte plus à ce QUE nous étions qu'à ce dont nous nous rappelons" ! :-)