Restauration
Et la ronce et la ruine ont façonné l’oubli.
Une mémoire geint sur la pierre tombale :
Eboulé, le sanctuaire où s’instruisait un Dieu,
D’où la prière à fuit, sous la voûte crevée.
Diluée dans les airs la passion, achevée ;
Qui saura, désormais, ce qui fut en ce lieu,
De l’austère travail, loin du monde en cabbale
En l’immuable rituel que l’ermite accompli ?
Dans la ville bruyante à peine une humble trace
Aux cœurs silencieux pour dire un chœur humain.
Pourtant, dans le cellier quelque chose résiste.
Une arche, en son dessein cérémoniel subsiste,
Pour lancer un défi à l’homme de demain.
Parfois, l’on reconstruit d’une empreinte fugace.
juin 2006