Restauration

Publié le par Lionel Droitecour

... Parfois, l’on reconstruit d’une empreinte fugace...

... Parfois, l’on reconstruit d’une empreinte fugace...

Et la ronce et la ruine ont façonné l’oubli.
Une mémoire geint sur la pierre tombale :
Eboulé, le sanctuaire où s’instruisait un Dieu,
D’où la prière à fuit, sous la voûte crevé
e.

Diluée dans les airs la passion, achevée ;
Qui saura, désormais, ce qui fut en ce lieu,
De l’austère travail, loin du monde en cabbale
En l’immuable rituel que l’ermite accompl
i ?

Dans la ville bruyante à peine une humble trace
Aux cœurs silencieux pour dire un chœur humain.
Pourtant, dans le cellier quelque chose résist
e.

Une arche, en son dessein cérémoniel subsiste,
Pour lancer un défi à l’homme de demain.
Parfois, l’on reconstruit d’une empreinte fugac
e.

juin 2006

 

Publié dans Le temps

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