Septembre
Septembre vient, paré de sa rousse mouture.
Adieu l’été, l’éclat, le sourire et la fête !
Dans le temps du labeur, rentrons, courbant la tête,
Nostalgiques des dons de la douce nature.
Tantôt la tiède brise, à nos jeunes vigueurs
Leste dans l’air léger, dansait devant l’aurore ;
Nous parcourions le jour ainsi que l’on pérore
Y épuisant nos corps oublieux des rigueurs.
Mais l’horloge en son pas nous rattrape, impassible.
Tient tes comptes, marâtre aux sourires d’huissiers,
Mégère qui t’en viens pour exiger ton dû,
Have, en un soir d’automne, au prix du temps perdu !
Mémoire est notre hiver, en son deuil irascible
Passez, souvenirs morts, aux chœurs où vous bruissiez !
septembre 2008