Limonaire
Le poète désargenté
N’est riche que d’une illusion :
Celle de la postérité
Que lui trace un vain horizon.
Ami, si tu prends ma chanson
Pour en faire ton aparté
Parfois pense à dire mon nom,
Si tu en viens à me citer.
Lors, payé pour perpétuité,
J’irai peupler d’autres sillons
De ma rime déconcertée.
Ici seront mes alluvions,
Strate à jamais sédimentée,
Fertile, en mon obscur limon.
novembre 2011