Pour seul aréopage
Cela suffit, parfois, j’aimerai que tout cesse.
Dérisoire pantin tu ne m’amuses plus,
Ton commerce chétif, ni tes vains artifices,
Ni ce peu qui te sauve à contempler l’éther.
Délivre-moi, divin, de ce feu délétère,
De l’assemblage abscons de tous ces interstices
Où l’âme se confond dans le verbe, surplus,
Vague dans l’océan qui nous brasse et nous presse.
Perclus, je ne veux plus de ton vieil héritage,
De tous ces mots reclus emmurés aux lointains
Qui peuplent les vents morts en la rade inconnue.
Autodafé disert en la nuit survenue,
Je ne veux que l’absence aux miroirs incertains,
Fluides évaporés pour seul aréopage.
février 2011