Parousie

Publié le par Lionel Droitecour

Jean-François Raffaëlli (1850-1924) L'orchestre des saltimbanques, détail

Jean-François Raffaëlli (1850-1924) L'orchestre des saltimbanques, détail

Par la musique seule, en moi il naît une âme.
Elle s’éveille au jour, fait de moi poésie
Par le remord que j’ai de n’être contrepoint :
L’enfer, pour moi, serait les voûtes du silence.

Je me voudrais écho qu’une rumeur devance,
Un peu comme à l’orchestre où l’harmonie rejoint
Les cordes, épousées de cette parousie
Des siècles pérégrins au songe d’un calame.

Il est tant de soupirs en cette quête étrange,
Tant de verbe au concert, donné tel un rameau
Pour y faire fleurir la plainte de nos corps.

Puis cette multitude étreinte dans ce port
Océan d’où frémit, à l'amble d’un pipeau,
La voilure du temps sous les ailes d’un ange.

novembre 2012

Peut-être pas encore les ailes d'un ange, tant c'est merveilleusement humain...

Publié dans Musique

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