Paravents d’amours
... Gentes accaparées d’un désir d’ostensoir, / Ouvertes, sous la nue, au chant de nos discordes ...
Qu’aux seuil de l’innocence, où nous sommes épris,
S’en vienne un jour l’enfance encombrée de ses ris,
Enluminer nos cœurs, vieillards en leurs tombeaux,
Disséminés, déjà, pâtures aux corbeaux.
Alors nous renaîtrons, au deuil du non vouloir,
Gentes accaparées d’un désir d’ostensoir,
Ouvertes, sous la nue, au chant de nos discordes
Pareils aux chœurs brutaux de ces antiques hordes.
Ce sont les lieux humains des proches espérances,
Il faut vaincre en nos cœurs l’appel des déchéances
Et construire à mains nues des paravents d’amours.
Alors nous serons dieux, peut-être, en nos débours,
Gonflés de cet orgueil qui fait que l’on s’élève
Créant, en l’univers, l’infini par le rêve.
avril 2011