Sonnet de l’adieu
Il me reste un quart d’heure avant que de partir,
Le temps de quelques mots tracés à l’aventure ;
Douze syllabes fois quatorze lignes brèves,
Pour t’écrire, l’ami, ce sonnet des adieux.
Tu fus un peu mon frère, oh, certes, beaucoup mieux !
Ce tamis où l’on sasse aux tributs de nos rêves
Le diamant de vertu qui est notre parure,
Où l’âme se restaure, sans nul repentir.
Nous fûmes entêtés, fermes et maladroits
Noués par l’injustice en la cause commune,
Pour œuvrer l’esprit sûr autant que de cœurs droits.
Voici, les choses vont où la vie nous appelle,
Mais nous continuerons à décrocher la lune,
Chacun de son coté, jusqu’à l’aube nouvelle.
juin 2012