Hurlent les loups
De moi-même, le plus souvent,
Je suis le mortel ennemi,
Quand, vague sombre au mol ennui,
Ma voile s’enivre de vent.
Lorsqu’en l’esprit souffle un autant,
Chaude haleine d’un sirocco,
J’entends dès lors, étrange écho,
Brise et bourrasque tout autant.
L’Etrave, cabrée dans le port
Tente de briser son amarre,
Dans le cœur, un sourd tintamarre
Bat sa breloque au chant de mort.
Quoique l’on sache où est le gouffre
Un fol désir mène la danse
Un diable y sonne la cadence
Au feu jetant poignées de souffre.
Du viol, du meurtre, la violence,
Remous, jaillit en rut obscène,
Et sa rythmique nous assène
Aux tempes roulis qui nous lance.
L’ange et la bête en cet enclos,
Gladiateur luttant dans l’arène,
Se coltinent cette géhenne
Où corps et âmes sont forclos.
Ce que l’on nomme la conscience
Est chienne et nous mord le mollet,
La peur nous retient au collet,
La vertu n’est qu’une apparence.
Il suffit que hurlent les loups
Pour que l’horreur rompe sa digue,
L’homme de sa haine prodigue
Sauvage renait à tous coups.
juillet 2015
Musée fantastique de la Bête du Gévaudan
Musée de la Bête du Gévaudan SAUGUES De juillet 1764 à juin 1767, elle a tué et dévoré plus de 100 personnes. Venez découvrir l histoire de cette Bête qui terrifia la population du Gévaudan.