Immatériel reclus

Publié le par Lionel Droitecour

... je suis ce qui s’ensauve vers la marrée promise à l’absence où je fuis ...

... je suis ce qui s’ensauve vers la marrée promise à l’absence où je fuis ...

Mon âme est ce galet dans le lit d’un ruisseau
Si lentement poli par le temps qui l’érode,
Au hasard d’un pas sûr qui traverse le gué
Bougé de place en place en roulant sur lui-même.

Latence exaspérée où vient bruire un poème
Son cœur de pierre, ainsi, par un songe irrigué,
Résonne, voix troublée dans le chant de l’exode
Eparpillée, rumeur au fertile ressaut.

Je suis le clair murmure que l’aurore inonde
Des mille battements des gouttes sur les buis,
Rus épars aux fenêtres, sanglots du jour mauve.

Enfin dans le courant, je suis ce qui s’ensauve,
Vers la marée promise à l’absence où je fuis,
Immatériel reclus qu’une détresse sonde.

avril 2015

Publié dans Autobiographie

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