La lampe

Publié le par Lionel Droitecour

... Le temps s’en est allé et la lampe allumée ce soir là brûle encore obstinée près de nous ...

... Le temps s’en est allé et la lampe allumée ce soir là brûle encore obstinée près de nous ...

Nous avions, je le crois, bu plus que coutume.
C’était un soir d’été frissonnant de cigales
Et nous avions dansé, légers, sous les étoiles.
Tu avais ce regard qui me rend à moi-même

Quand parfois je m’égare et tu disais « je t’aime »
En la nuit consentante. Alors sans nous presser
Nous avons commencé, peu à peu, à tresser
Du fil de nos deux vies, mèche qui se consume.

Le temps s’en est allé et la lampe allumée
Ce soir là brûle encore obstinée près de nous.
En l’alentour la nuit, plus froide désormais,

Veille sur notre seuil loin des doux soirs de mai,
Quand je n’ose penser à ce qui se dénoue,
Qui s’effiloche et fuit, puis s’envole en fumée.

mars 2006

Publié dans Amour

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A
Magnifique, c'est vraiment du grand art, merci ! :-)
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