À l’ami idéal
Tu es cet écorché toujours prêt à bondir,
Aux aguets, ta parole, à jaillir sous l’affront,
De tout ce qui t’émeus mordante, impérieuse,
Et dans le contredit épousant la posture.
Tu m’as dit désormais ton antique blessure,
La lie interjetée, en perverse lieuse,
Sur la rive d’enfance intacte sous ton front,
Mais qui n’a jamais su te rompre ou t’enlaidir.
Lors je te comprends mieux et je sais ta défense,
J’avais senti en toi de longtemps cet écueil,
Et je le percevais ce non-dit qui te brûle.
Tu es l’ami loyal, honnête, majuscule,
Par ton intransigeance à ne souffrir le deuil
De l’idéal en toi qui frémit sous l’offense.
mars 2013