Nonchaloir
Dans le bruit, dans la presse et dans l’ombre des jours,
Dans ce quotidien qui nous broie peu à peu,
Dans ce renoncement que la vie nous compose
Il faut tenter toujours de ne pas se dissoudre.
La défaite, en nos reins est là pour nous absoudre,
Dans le confort abject et qui de nous dispose,
Il faut trouver le roc où adosser son jeu
Et refuser encor le doute et le rebours.
Sûr de n’y rien gagner, sûr de n’y rien vouloir
Sûr de la solitude au pas du nonchaloir,
Et sûr enfin en soi de refroidir son âme.
Et qu’importe après tout que consume la flamme,
Que le feu nous dévore au repas de la cendre,
Qu’en cette tombe obscure, il nous faudra descendre.
avril 2012