Couillon
Pourquoi donc qu’ t’as voulu, couillon, casser ta pipe
Sans rien dire à personne ? Eh, dis t’en avais marre
Du bon jus de la treille et des fumets goûteux,
Des filles sans vertu et d’ la douceur de l’ère ?
Tu t’ figures connard qu’ tu s’ras mieux sous la terre,
Becqueté par les vers, et jusqu’à l’os, mon vieux !
Mais pourquoi donc c’est’y qu’ t’as largué ton amarre ?
J’aurais t’y fait quéqu’chos’ pour que tu m’prenne en grippe ?
Salopard, dans c’ bazar, qu’est c’ que j’ vais fich’ sans toi ;
Tu m’entends, mon salaud, là-haut, où c’est qu’ tu sois,
J’suis sûr qu’ tu t’ paies ma tête à côté du bon Dieu…
Ah, couillon, tu m’emmerd’ mais attend un p’tit peu
Que m’ vienn’ l’envie de canner, ben, j’ te jure on s’ra deux,
Tu verras, mon cochon, tu peux compter sur moi !
octobre 2006