Chobo
inspiré du film « Barberousse » d’Akira Kurosawa
Nous crions dans un puits notre absurde rituel,
Pitoyables humains que la mort entreprend ;
Déshabillés, soudain, par le deuil d’un enfant,
De la vague illusion qu’une idole défend.
Nos corps avidement s’élèvent, sacrifices
Pour se draper d’encens et de vains artifices :
Mais devant un trou noir notre espoir se déprend,
Pour hurler l’agonie de ce conte cruel.
Sait-on ce qui nous vient, au-delà de nos nuits,
Est-il une musique en l’orbe du silence,
Que peuplent ces clartés, sinon l’indifférence ?
Chaque geste, en nos mains, a la forme d’un cri,
Nous sommes ces damnés penchés sur notre puits,
Quand le nom d’un enfant, à nos lèvres, s’inscrit.
février 2011