Lanternité
C’était comme sanglots en l’obscure pénombre…
Je n’ai pas bien compris ce chant brusquant ma veille
D’une rime perdue, murmure à mon oreille,
Dont je n’ai su saisir le mystère ou le nombre.
Ils sont échos, souvent, qui peuplent mon hasard,
Fantômes d’esprits morts et désireux de bruire
Qui viennent m’assaillir aux fontaines du dire,
Errantes mélopées, brumes sous mon regard.
Les temps parfois sont flous, mon rêve parfois bleu,
Aux heures d’outre nuit en l’orée des lisières
Où je touche, profonde, cette altérité.
Je vous convie, dès lors, passant d’éternité,
Verbes désincarnés, en mes faibles lumières,
Lanterne à vos désirs dont la rumeur me comble.
mars 2010