Intime blessure
La jeunesse insouciante chante en son printemps,
La joie, le plus souvent, habite les cœurs neufs ;
L’ivresse est un bonheur fugace mais prégnant,
Il colore le ciel, ainsi l’aube vermeille.
Mais cela, peu à peu, s’engourdit, s’ensommeille,
Le réel nous encombre et toujours va régnant,
Quelque jour, nos élans de nos désirs sont veufs
Et le remord s’installe aux ramures du temps.
Vivre n’est plus, alors, que recoudre une trame
Et recouvrir de pas ce qui fut notre trace,
Dans le jour convenu où l’horizon s’éloigne.
Et tandis qu’en ce gain s’affaiblit notre poigne,
En l’intime blessure une douleur prend place
Et l’on cherche en soi-même où donc a fuit notre âme.
avril 2015