Cœurs amoureux
La brise tiède vient s’enrouler à tes mèches,
L’après midi s’endort en de sourdes langueurs ;
Aux ramages j’entends une chanson discrète
Qui me parle d’aimer et pénètre en mon âme.
L’été brûle, alentour, de son aride flamme,
Ainsi qu’en l’encensoir un parfum obsolète
Elève en ces vapeurs, fragrances de nos heurs,
La paresse, indolente, au creux des herbes sèches.
Et la douceur de vivre entonne ses liesses :
Hier, en la Saint Jean, nous allumions des feux,
Demain l’hiver viendra pour couronner l’automne ;
Qu’importe, en cet instant où le bonheur frissonne,
Aux ramures, à l’écorce, à nos cœurs amoureux
Qui se donnent au jour empli de ses promesses !
juin 2007