Toujours mourant
Non, ce n’est pas le temps qui passe,
C’est nous qui passons dans le temps,
S’il nous embrasse, nous enlace,
Ses sourires sont insultants.
Et, prisonniers dedans sa nasse,
Inertes, suivons le courant,
Immobile au deuil de l’espace
Où bat l’angoisse, murmurant.
L’horloge n’est fille bonasse,
En son tic tac claquemurant
Notre pas qui n’a pas de trace.
Nul passé ne va demeurant,
L’avenir est un seuil fugace
Où l’espoir va, toujours mourant.
novembre 2014