Laborieux orages
Le mal serein m’étreint où ma raison chancelle :
Oh, la fièvre qui naît en la forme mortelle
Et vient brûler, au front des filles, la sueur
Dans la joute d’amour épuisant notre ardeur.
Là je m’épancherai en la terre féconde
Où mûrira de nous ce fruit qui nous émonde,
L’enfance dans ses ris qui plante son image
Au festin de nos vies, en son tendre ramage.
Demain nous vieillirons mais seront nous plus sages
Et seront nous lavés des laborieux orages
Inondant aujourd’hui ce flot qui nous immole ?
J’y verse le trop plein d’une vaine parole
À nourrir ce désir où nos corps, s’appelant,
Aux cœurs inassouvis sans fin vont s’épelant.
janvier 2008