La révélation
Il fallait bien qu’ici, sans doute, j’aboutisse,
Est-une fin, en soi, ou un nouveau début ?
Je reste circonspect : un verbe s’est écrit,
Devant moi, sous ma main, une vérité blême.
Je suis abasourdi de ce dernier poème,
Ainsi donc est-ce toi, muse qui me décrit,
Lorsque je laisse aller ma mémoire sans but
Tu ramasse la mise au vain fil que je tisse ?
C’est comme le croquis d’une misère ancienne,
Transcendée par la joie des humbles retrouvailles :
Au détour d’une rime Orphée berce Eurydice.
J’ai compris désormais qui est cette complice,
Cette chaîne d’enfance enivrée de semailles,
Celle qui chante en moi au gré de mon antienne.
juin 2012