Vingt et un juin
À grand renfort de bruit on fête la musique,
Et c’est un borborygme saturé d’amplis,
Une plainte électrique déchirant l’azur,
Raffut de circonstance en assourdissements.
Il semble qu’on voudrait défier les firmaments,
Hurler plus fort, ainsi, contre la mort rassure,
Et il n’est aux cités plus le moindre repli
Qui ne résonne ou pulse en sa laideur rythmique.
J’aimerai en ce jour cueillir la tendre fleur,
L’enfance émerveillée du rameau d'une flûte,
Un silence animée comme songe un ruisseau.
Hélas, une vidange emplit le caniveau,
Décibels en débauche où se mire la brute,
Carnaval à l’encan où la musique meurt.
, 21 juin 2012