Spectre sera la rose
Je suis la fleur pâlie que la rosée défroisse,
Aux rais de l’astre mort j’ai fermé ma corolle,
Et figé mon parfum dessus ma tige, close.
Mais il faudra bientôt que ma pourpre, déclose,
Pille l’azur vermeil de sa précieuse obole,
Chair d’or devant l’aurore avant qu’elle décroisse.
Mais l’astre qui s’élève est ma source d’angoisse,
Il me verra périr, sous peu, puisqu’il m’immole :
Las ! Dans le soir versé, spectre sera la rose.
janvier 2014