En un ciel finissant
Un enfant vient de naître au chevet du bonheur,
Déjà sa frêle vie à chassé les jours sombres,
Ainsi s’ouvre l’aurore au chant du crépuscule,
Ainsi l’avenir chante aux portes de la nuit.
J’ai lissé sur mon front ma crainte et mon ennui
Pour accueillir, bouton, cette fleur minuscule
Au jardin de promesse où s’effarent les ombres,
Devant le seul miracle où la vie bruit sans heurt.
Si fragile et si pur, et pourtant si puissant,
Messager d’avenir encore en silhouette,
L’enfançon nous façonne autant qu’il se construit.
Et l’on reste sans voix devant ce tendre fruit,
Fleuve en le devenir d’une source fluette,
Qui irrigue l’espoir en un ciel finissant.
15 juin 2014