Cordier
... Car l’homme est chanterelle émue sur le cordier elle vibre en la touche, âme au crin de l’archet ...
L’intervalle, le pas qui compte nos extases
Est comme une musique, un rythme singulier
Où bat de notre cœur l’arpège et la mesure.
C’est notre mélopée silencieuse et sûre
Qui s’accorde en secret à l’harmonie du monde ;
Elle insère, parfois, dans sa course profonde,
Une onde murmurée au chœur irrégulier
De l’univers où passent nos anciennes stases.
Car l’homme est chanterelle émue sur le cordier
Elle vibre en la touche, âme au crin de l’archet,
Et compose, de cris, un concert improbable,
Où porte, en l’infini, l’espérance fugace.
Trame ajourée s’élève, intime dans l’espace,
La trace de l’argile informe et misérable
Où le souffle succombe et chante, en agonie,
La fragrance exhalée de notre symphonie.
mai 2007