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Le petit marchand de citron
Fernand Pelez (1848-1913), Le petit marchand de citron Pour marquer les quatre années d'existence de mon blog, chaque jour de mars 2018, je publierai deux poèmes, le second étant une réédition de l'un de ceux publiés en mars 2014. Le choix de ce dernier...
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Pavane pour une infante défunte
Diego Velázquez (1599-1660), Les Menines, détail Pour marquer les quatre années d'existence de mon blog, chaque jour de mars 2018, je publierai deux poèmes, le second étant une réédition de l'un de ceux publiés en mars 2014. Le choix de ce dernier sera...
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Tuuti tummaistani
Eugène Carrière, (1849-1906), L’enfant malade, détail Pour marquer les quatre années d'existence de mon blog, chaque jour de mars 2018,je publierai deux poèmes, le second étant une réédition de l'un de ceuxpubliés en mars 2014. Le choix de ce dernier...
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Parachèvement de l’épure
Maurits Cornelis Escher (1898-1972), Cavaliers L’art de la fugue sur le clavier du vieux Bach Est un chant de victoire illuminant la nuit ; Le plus vaste jamais surgi d’un cœur humain, Au-delà de la forme, ou la musique même. Cette œuvre est citadelle...
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Der rechte Weg
Photo LD, le chemin des Roudelles, Le Lac, Creuse Jamais ruisseau, je crois, n’abreuva autant d’âmes.Moires, dans l’infini, esquissant ses marées,Ses fugues, ses motets, comme une trame immense,Murmurent au ressaut de chaque cœur diaphane. Parfois je...
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Köchel 626
Portrait présumé de Mozart enfant par Jean Baptiste Greuze en 1763. Même si l'authenticité de ce portrait est fortement sujette à caution, n'est-il pas ainsi tel qu'on le rêve, le "divin Mozart" ? Comme une âme blessée, la clarinette geint, Qui nous mène,...
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Le métronome
Johann Nepomuk Mælzel (1772-1838), et le métronome dont il fut l'inventeur Le métronome claque et claque l’adagio Et l’élève s’applique en rabrouant l’archet ; Comptant à contre temps un menuet incertain, Contrit en sa métrique et raide comme trique....
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Humble quête
Camille Corot, (1796-1875), souvenir de Mortefontaine Je ne veux désormais que la lente rythmique Des adagios songeurs, emplis de ma métrique, La mesure ternaire et la douce harmonie, Le fugato puissant en son hégémonie. Dans l’immobile élan où je penche...
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Tra la la !
... D’une larme salée, il mouille un peu son lait… « Une gifle ? » Il renifle : évitée, la mornifle... « Je veux pas, dit l’enfant, Na, c’est comm’ça Tra la la ! » Il ne sait plus pourquoi Ca va pas Le p’tit gars ; « Je veux être en colère Tra la lère...
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Cérémonial
... Que manque-t-il encor ? Peut-être un peu de thym … J’ai été, au cellier, remuer des bouteilles Pour choisir, avec soin, celle qui nous plairait. J’ai cuisiné le plat, déjà, depuis la veille Qui, lentement, mijote exhalant ses fumées. Et puis la table...
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Aria da capo
Elias Gottlob Haussmann, (1695-1774) portrait de Bach, détail Aussi longtemps que je vivrai, Musique sera mon regret : Les mots ne m’en consolent pas, Ne vais qu’au rythme de mes pas. Peu me chaut d’être le soliste Sous les lumières de la piste, Ni les...
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Paisible rivière
... S'écoule alors en nous la paisible rivière où le silence, nié, se défait, famélique ... La musique est ce lieu d’un paradoxe étrange Où, par le truchement de la feuille lignée, L’interprète survient, qui courbe la matière Au démiurge désir d’une onde...
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Tribune des critiques
Honoré Daumier (1808-1879), caricature C’est l’étrange débat des gens qui sont d’accords Et qui mènent grand bruit jusqu’à en convenir. Par leur voix convoquée la musique répond À leurs choeurs attablés en de doctes tribunes. Du vaste requiem ou de la...
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Ricercare
Valentin de Boulogne, dit le Valentin (1591-1632), Le Concert au bas-relief, vers 1620-1625, détail Passacailles, menuets, gavottes et chaconnes, La musique, lourée, naguère au clavecin, Dansait à l'archiluth, et la gambe, a dessein, Disputait aux archets...
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Elucidé
... Vieux maitre, grand cantor, ineffable présence, / Qui déverrouille en moi la porte du silence ... Après une écoute nocturne de l'Aria variée à la Manière Italiennne, BWV 989 de Johann Sebastian Bach Deux heures sont passées quand ma nuit blanche crève...
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Portrait du musicien
Quatre portraits de Johann Sebastian Bach : 1) par J. E. Rentsch , le vieux, 1715, portrait présumé;2) par de Johann Jacob Ihle , 1720;3) par Elias Gottlob Haussmann , 1746;4) par un auteur inconnu, 1748 ? Au fil des jours, en moi, demeure son visage.Visage...
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Léger comme la soie
... Tout passe, fors le temps, sans matérialité ... On fabrique le temps pour conjurer la mort, La clepsydre, son eau ; le sable au sablier ; Au solaire cadran, le style, ombre fugace ; L’horloge en ses rouages mus par un ressort ; Les modernes écrans...
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Grave ostinato
Invention à deux voix, autographe de la main de Johann Sebastian Bach Depuis que le cancer est entré dans ma vie, La musique de Bach s’élève en moi toujours, Une fugue, un prélude, une variation, Une cantate ou bien le chant de la passion. Je me hisse...
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Tombeau de Robert Lynen
... L’enfant et le vieil homme, aujourd’hui disparus, ont sombrés dans l’oubli quand survit leur image ... Qui se souvient du nom, des tâches de rousseur, De la frêle silhouette de Robert Lynen, De son bagout gouailleur de petit parisien Qui mourut à...
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Imposée au silence
De la cheville au chevalet, tendus jusqu’au cordier, Nous sommes, sous l’archet du monde, en devenir ; Âme, dessous la peau en table d’harmonie, Instrument de nos vies sur la touche d’ébène. En nous, confusément, la musique s’égrène, Pareil au vaste chœur,...
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Душа моя (Mon âme)
Libre, mon âme, envole-toi ; Comme un oiseau sur les rumeurs du vent, Comme un fétu, par le vaste océan Brassé jusqu’aux lointains De l’horizon sans but ; Comme la flamme au cœur de l’incendie, Comme la note au seuil de l’harmonie, Comme la vie, au bord...
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King’s College
... Tous habillés de rouge une musique en main. / Et la polyphonie renaissait en l’humain ... Debout, l’un près de l’autre, ils n’étaient qu’une voix… Sinon, comme une troupe, en bande de garçons, Et pareils à chacun allaient se bousculant ; Baguenaudant...
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Pueri cantor
Son œil calme et paisible éclairait l’horizon Pur, comme l’aube blanche du petit garçon. Dessous l’abside austère où montait la prière Il disait « Salva me » à l’icône de pierre. Là, dans l’ombre extasiée, éclairée de musique, L’harmonie revêtait cette...
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Absence intérieure
… Les cimetières sont de vastes républiques / D’ossements vert de gris, moisis et pourrissant… Il n’y est plus de classe ni de privilège En la fraternité de nos restes mortels ; La grande niveleuse apporte cette obole Où nous ne serons plus qu’un tas...
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Étraves
... L’étrave, ainsi, cherche le quai ... Pour marquer les quatre années d'existence de mon blog, chaque jour de mars 2018, je publierai deux poèmes, le second étant une réédition de l'un de ceux publiés en mars 2014. Le choix de ce dernier sera celui...