Marionnettes du néant
Il faudrait que je me souvienne…
Inexorable un jour s’efface
Et, grise, sur mon cœur glacé
Une brume en grime la trace.
Eperdu, comme un pauvre hère,
À la recherche du passé,
Marionnette, impassible j’erre,
Est-il un fil qui me soutienne ?
Doute et mensonge, à nous berner,
Cousent un songe à notre histoire
Et l’on ne sait plus que penser,
À soi-même à s’en fait accroire.
Ainsi nos vies s’évanouissent,
L’horloge est là pour cadencer
Nos rythmes, minutes qui glissent
Au néant pour nous consterner.
mai 2011