Où Charon m’attend
Non, je n’ai rien à te donner,
Vois-tu, il faut me pardonner,
Je reste cet enfant blessé,
Pâle, fautif et délaissé.
Voici, je n’ai pas su grandir,
Mais seulement qu’approfondir
Ce dol en moi comme une pente
Que je ressasse en ma soupente.
Au soir venu, devant le vide
Se dresse ma honte livide
En ce miroir git mon image.
Il s’y meut mon humble ramage
Que nul n’espère et nul n’entend,
Au seuil morne où Charon m’attend.
mai 2013