Chétive
Il faut survivre à son enfance,
Jusqu’au jour, où, coïncidence,
On l’aperçoit : tout se dénoue,
C’est elle qui survit en nous.
On a voulu, loin de ce port,
Se dissimuler d’un trésor,
Gisement, de notre âme inquiète
Inaccessible veine offerte.
Aux tourbes de nos corps diffus
On creuse, en vain, jusqu’au refus :
Notre mine est à ciel ouvert.
Alors, comme un pâle convers,
On cultive la fleur native,
Nue, toujours, et toujours chétive.
septembre 2012