Une part de lumière
Rien qu’un peu de silence, un moment, sur ma peau,
Cela suffit parfois pour éveiller la muse
Et bientôt je griffonne, ultime dans l’instant,
L’absence parodiée au pas de ce poème.
Qu’on ne demande pas quel est ton théorème,
Comment fais-tu cela, cette rime ? Inconstant,
J’avance à petit pas écoutant la confuse
Qui murmure à mi-voix, imposant le tempo.
Et, comme hors de moi-même et si présent pourtant,
Un peu comme à l’affut, aux aguets d’un écho,
Souvent, je tends l’oreille en baissant la paupière.
Je recueille en cela une part de lumière,
Eclat par devers l’ombre où je verse un écot,
D’un battement de cil, au chœur déconcertant.
novembre 2010