En l’abîme du croire
Ce que je veux du jour, je ne sais le nommer,
Ma seule certitude est mon doute grégaire
Et j’enferme, au-dedans de mon habit de peau,
Ma dérisoire essence au ciel d’une pensée.
Le dieu dans son éther n’est qu’une ombre insensée,
Une prison de verbe ainsi qu’un oripeau,
Un rideau de fumée devant l’onde stellaire,
Qui, de l’angoisse crue, ne saura rien gommer.
Notre science et notre art ne sont qu’un peu de bruit,
Murmure évaporé dans le vaste univers,
Un songe pour nos reins dans l’abîme du croire.
Tout cela n’est qu’un lieu dans l’humaine mémoire,
Et notre agitation fourmillement de vers
Sur un astre mortel que le néant détruit.
octobre 2012