En attendant la nuit

Publié le par Lionel Droitecour

 Édith Piaf, (1915-1963) " Si un jour la vie y'arrache à moi..."

Édith Piaf, (1915-1963) " Si un jour la vie y'arrache à moi..."

Il faut jeter dans l’aube un peu de sa musique
Baladin éphémère en un ciel pathétique
Et danser sur ce rien qui nous porte, nervi,
Ainsi le funambule à son fil asservi.

En l’irréel séjour du présent inconstant
Battre le fer rougi qui nous trempe en l’instant,
Métronome enivré de sa propre métrique,
Au balancier clinquant qui nous donne réplique.

En comédien verbeux dépouillé de mémoire,
Nous serons cette arpète adoubée par l’histoire
Qui outre en vain son jeu, pour essayer de plaire.

Au vain théâtre d’ombre une prose solaire,
Frappée par le silence où vont nos cœurs meurtris,
De nos blêmes chansons viendra cribler nos nuits.

février 2008

 

Publié dans Musique

Commenter cet article