Passementeries

Publié le par Lionel Droitecour

... Ce ne sont, il est vrai, qu’autant de menteries ... / Dérisoires atours et passementeries ...

... Ce ne sont, il est vrai, qu’autant de menteries ... / Dérisoires atours et passementeries ...

Songent ces mélodies, en moi, comme des fleurs,
Il me faut les cueillir pour humer ces parfums,
Et puis, dans mon herbier, coucher ce souvenir
En un lacis de mots que j’orne d’une rime.

Souffrez qu’en ce champ clos où mon verbe s’escrime,
Je fasse une moisson toujours à survenir,
Aux bouquets dont je pare, en ultimes confins,
Le vase que j’emplis aussi bien de mes pleurs.

Etranges sont au soir, échos de mes pipeaux,
Telles moires de maux anoblies d’un feston,
Guirlandes de tristesse aux abords des tombeaux.

Ce ne sont, il est vrai, qu’autant de menteries
Que j’accroche au revers de mon ample veston,
Dérisoires atours et passementeries.

janvier 2013

Publié dans Art poétique

Commenter cet article