Crapule
La colère en mon cœur agite sa tempête ;
À ma lèvre, un rictus, mordant la commissure,
Plisse ma bouche amère et mon sourcil froncé,
Portant à l’enfant blond, englué dans son crime,
Comme aux cieux les nuées couvrant la haute cime,
L’orage qui s’élance à mon front courroucé.
« Comment maraud, bandit, chapardeuse nature,
Vil fripon, criminel qui n’en fait qu’à sa tête,
Ne t’avais-je pas dit cela est interdit !
Ton oreille voyou, attend que je t’attrape ! »
Or il s’enfuit ce monstre, il se cache à mes yeux,
Mais je l’entends, voici, il rit de moi, ce gueux !
De mon ire, crapule, il se fait une agape :
Il m’attendra, ce soir, ange au creux de son lit.
avril 2008