Crève-la-faim
Je pourrais m’arrêter d’écrire
Pourquoi poursuivre ce délire
Cet encre, ce papier, c’est rien,
Du vent pour amuser quelque vil comédien !
Et au moins ça peut rapporter ?
Sinon il faudrait écourter
Du temps perdu, là, des fadaises
Tu n’en tireras rien pour te mettre en tes aises !
Rimbaud, Verlaine, des poivrots,
Crève-la-faim, traîne bistrots
Faut-il te résigner, poète, à ce calvaire ?
Mon vieux je te dis, soit sérieux,
Laisse tomber, ça vaudra mieux
La muse est une pute, elle t’en voudra guère.
octobre 2010